Le non-jugement est une des sept attitudes qui fondent la méditation de pleine conscience et le programme MBSR, programme de gestion du stress et des émotions basé sur la pleine conscience. En effet, dans son livre « Au cœur de la tourmente, la mindfulness », Jon Kabat-Zinn décrit ces 7 attitudes comme des « piliers majeurs de la pratique de la pleine conscience. ». Jon Kabat-Zinn est le fondateur du programme MBSR à ‘l’Université de Massachussetts. Ces 7 attitudes sont ainsi interdépendantes. Elles se renforcent les unes les autres. En les cultivant, nous pourrons bénéficier pleinement des bienfaits de la méditation de pleine conscience dans nos vies tant personnelle que professionnelle. Le non-jugement est la première attitude évoquée par Jon Kabat-Zinn. En pratiquant la méditation, nous nous rendons compte que notre mental est continuellement en train de juger, étiqueter les personnes, les choses, les situations. Une expérience qu’elle quelle soit peut être vécu de trois manières : agréable, désagréable ou neutre. Lorsque l’expérience nous fait nous sentir bien, nous la qualifions d’agréable. Lorsqu’elle est nous fait sentir mal, nous la vivons de manière désagréable. Lorsque nous la ressentons comme neutre, nous nous ennuyons ou nous nous agitons. L’habitude de juger nos expériences nous enferme alors dans des schémas mentaux et des réactivités dont nous n’avons le plus souvent pas conscience. La méditation nous permet de prendre conscience de nos jugements et réactivités automatiques. Nous prenons progressivement conscience de nos pensées, nos croyances, nos peurs et préjuges. En les notant durant méditation, nous pouvons les observer, et nous en détacher s’ils nous font souffrir. En effet, il ne s’agit pas de se forcer à ne plus juger, ni de se punir pour avoir des pensées jugeantes. C’est le propre du mental de juger et étiqueter. Il s’agit juste d’observer nos pensées durant la méditation. Par exemple, je porte mon attention sur mon souffle. J’observe une pensée qui surgit : « comme c’est ennuyant d’observer sa respiration » ou bien « je n’y arrive pas ». Tout d’abord, je note ce jugement « tiens une critique ». Puis, je l’observe quelle qu’elle soit et alors je la laisse passer sans réagir. Je peux alors revenir à ma respiration avec bienveillance. Je n’ ajoute pas de nouveau jugement du type “quel nul, je me juge à nouveau ». Exercice proposé : Maintenant, je vous invite à cultiver cette première attitude durant cette semaine. Peut-être, pouvez vous observer lorsque vous avez fait preuve de non-jugement lors de vos méditations et votre quotidien ? Jour Je note les moments où j’ai conscience d’avoir fait preuve de non-jugement durant ma pratique de méditation ou au quotidien J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 Vous pourrez poursuivre la lecture avec le prochain article sur la seconde attitude la patience, cultivée lors que programme MBSR. A bientot !