27ème lame : La joie de Spinoza Famille : Sagesse Effet : euphorisant Synthèse : je prends refuge dans la joie La citation : La joie est le passage de l’homme d’une moindre à une plus grande perfection Peut-être vous est-il déjà arrivé de ressentir des bouffées d’amour qui vous montent du ventre et qui semblent irrépressibles, pour un enfant, un animal, un paysage. Peut-être aussi avez-vous soudainement eu envie de vous mettre à courir, de danser, de crier, de vous sentir incroyablement vivant. Baruch Spinoza est le philosophe qui nous invite à la joie, sans modération, car c’est la joie qui nous permet de persévérer dans notre être, c’est à dire de passer d’une moindre à une plus grande perfection. Humains nous sommes, donc appelés à progresser toujours, même si nous sommes en tant que tels, déjà parfaits ; parfaitement imparfaits. Baruch nous offre un regard sur le désir très différent de celui des grecs anciens, pour lui, le désir n’est pas un manque mais une force. Une force qui développe la puissance d’agir. Bio express : issu d’une famille portugaise juive, Spinoza est né en 1632 à Amsterdam, bien connue alors pour sa tolérance religieuse. Il meurt d’une maladie pulmonaire à l’âge de 45 ans à La Haye, probablement due à son métier de tailleur de lentilles optiques. Son œuvre majeure, Ethique, est publiée après sa mort (car même chez les tolérants hollandais, ses discours dérangent et sont censurés) L’exercice L’exercice : trouvons au moins 5 choses simples et accessibles qui provoquent chez nos proches un sentiment de joie. Demandons-nous en quoi nous pouvons être source de joie, en quoi nous pouvons permettre à ceux que nous aimons de persévérer dans leur être. L’anecdote : alors qu’il devait devenir rabbin, Spinoza a été banni en 1656 par sa communauté, les juifs portugais d’Amsterdam pour hérésie. Le mot : le conatus est chez Spinoza ce qui définit l’effort, cet élan vital, que tout être vivant développe pour augmenter sa puissance d’être.