Comment cesser d’être un manique du contrôle Avez-vous déjà été accusé d’être un maniaque du contrôle ? Peut-être êtes-vous fier de votre attention méticuleuse aux détails et de votre approche méthodique des tâches. C’est un terme que nous utilisons pour décrire les gens qui aiment que les choses soient faites d’une certaine manière, qui préfèrent le planifié à l’improvisé et qui ne sont pas très à l’aise avec le chaos. Au travail, cela peut apparaître comme de la gestion pointue ; en vacances, c’est préférer un itinéraire détaillé plutôt que de s’égarer ; et à la maison, c’est insister pour que les tâches ménagères soient effectuées d’une manière particulière. Parfois, ces qualités sont de grands atouts. Il y a des moments dans la vie où la cohérence est requise et dans lesquels nous ne pouvons pas nous permettre de laisser aller. Mais avoir besoin de trop de contrôle peut avoir ses inconvénients (tout comme le perfectionnisme a aussi un côté sombre). Nous exerçons un contrôle comme un moyen de réduire l’inconfort de l’incertitude. Bien sûr, la vie est intrinsèquement incertaine. Il y a rarement, voire jamais, de garanties. Souvent, c’est lorsque la vie semble particulièrement chaotique que la prise en charge de choses que nous pouvons contrôler apaise le sentiments d’impuissance. les origines de ce besoin de contrôle Grandir dans une maison ou un environnement familial chaotique peut entraîner un besoin accru de contrôle plus tard dans la vie. Qu’il s’agisse de règles alimentaires rigides, d’étagères de garde-manger classées par ordre alphabétique ou d’une réticence à déléguer, les gens tentent de contrôler leur environnement de nombreuses façons ; mais derrière toutes ces tendances au contrôle, il y a souvent de l’anxiété, de la peur et de la vulnérabilité. Le contrôle est utilisé comme une solution mais quand il va trop loin, cela devient un problème. Souvent, ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de plus de contrôle mais d’une plus grande capacité de flexibilité. Si notre tranquillité d’esprit dépend du fait que les choses se déroulent toujours exactement comme prévu, nous nous exposons à quelques déconvenues. Voici quelques pistes qui peuvent nous aider à lâcher prise: 1. Décalons notre focus Vouloir tout contrôler, c’est tenter de gérer le monde extérieur pour apaiser notre monde intérieur. C’est ce qu’on appelle le contrôle primaire. Le contrôle secondaire est davantage axé sur la gestion de notre réponse interne au monde extérieur – donc essentiellement sur la gestion de nos propres pensées et sentiments concernant l’incertitude qui nous entoure. Non seulement c’est un objectif plus réaliste puisqu’il est en fait sous notre contrôle, mais il a été prouvé qu’il augmente le bien-être. Prendre de grandes respirations, choisir de laisser tomber les petites choses et augmenter notre capacité à tolérer l’inconfort sont autant de façons de gérer notre besoin de contrôle. 2. Analysons les conséquences Pendant que nous nous concentrons sur le fait de nous sentir mieux en tentant de gérer le monde qui nous entoure, nous créons souvent du stress chez les autres qui ne peuvent pas se détendre tant que tout n’est pas parfait pour nous. Si nous refaisons continuellement le travail des autres ou refusons de déléguer, nous envoyons le message aux gens que nous pensons qu’ils ne sont pas compétents et que nous ne leur faisons pas confiance. Si nous faisons de même avec nos enfants, ce n’est probablement pas le message que nous souhaitons leur faire apprendre. Sans parler des conséquences pour nous-mêmes puisque plus nous essayons de contrôler les choses, plus il y a de choses à contrôler. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le contrôle ne réduit pas l’anxiété mais la renforce. 3. Déléguons… que cela nous plaise ou non Si notre partenaire ne plie pas les serviettes comme nous le souhaitons, résistons à l’envie de nous plaindre ou de les replier et observons qu’il n’y a pas mort d’homme. Commençons à saisir les occasions de déléguer des tâches au travail ou à la maison, même si les choses ne se font pas exactement comme nous le souhaiterions. Rappelons-nous que notre relation avec les autres et notre propre bien-être bénéficieront de notre apprentissage à assouplir nos normes et de notre lâcher prise. 4. Pratiquons la pleine conscience L’une des meilleures façons que je connaisse pour apprendre à gérer notre monde intérieur est de pratiquer la pleine conscience. Au cours de mes divers programmes, j’observe en direct les transformations et l’évolution des gens dans leur rapport au monde, sans parler de toutes les recherches qui démontrent l’efficacité de la méditation pour réduire les symptômes d’anxiété, de stress et même de dépression. Pour en savoir plus sur le programme de gestion du stress MBSR, cliquez ICI.