Transitions : comment gérer le changement

Le philosophe Héraclite nous dit : « Rien n’est permanent, sauf le changement. »

C’est assez facile à saisir intellectuellement, mais beaucoup d’entre nous luttent encore émotionnellement avec le changement. “L’impermanence” est un concept central des enseignements bouddhistes ; nous serions tous plus heureux si nous pouvions simplement accepter que rien ne dure éternellement.

Nous sommes très inégaux en ce qui concerne la quantité de changement que nous pouvons gérer avec aisance. Qu’il s’agisse d’une rupture amoureuse, d’un changement d’emploi, d’un déménagement, ces expériences sont largement reconnues comme étant les plus stressantes de la vie.

Ce qu’il est important de comprendre, c’est qu’un changement dans votre situation peut se produire en un instant. Vous pouvez déménager en l’espace d’un week-end. De même, changer d’emploi, mettre fin à une relation ou vous marier – ces événements peuvent arriver rapidement. Cependant, le processus psychologique qui accompagne le changement prend généralement beaucoup plus de temps.

Le processus de la transition dans le changement

Le psychologue Bill Bridges appelle ce processus la « transition » et il suggère qu’il implique trois phases distinctes. Il a rédigé un livre, “The Way of Transition : Embracing life’s most difficult moments” décrivant son propre processus de transition lorsque sa femme est décédée d’un cancer.

Il décrit les trois phases comme suit :

  1. La fin dans le changement

Dans tout processus de changement, il y a une fin à la façon dont les choses sont. Si vous avez pris la décision de mettre fin à quelque chose, diverses émotions sont généralement présentes au début, telles que le désenchantement, la désillusion et le désengagement psychologique. Si le changement est soudain et inattendu, il pourrait y avoir des émotions plus fortes comme le choc, la colère et le déni. Dans cette phase, Bridges dit que notre tâche consiste à abandonner votre « connexion intérieure à la façon dont les choses étaient ». Il peut être utile de vous demander : De quoi ai-je besoin de me débarrasser ? et de vous donner l’espace pour vivre toutes les émotions qui surgissent à ce moment-là. Même avec un changement positif comme se marier ou avoir un bébé, il peut y avoir une fin à notre ancienne conscience de soi et de notre ancienne identité. Il est important de tout reconnaître.

  1. La Zone Neutre

C’est le moment où l’ancien mode de vie a disparu, mais le nouveau n’est pas encore tout à fait confortable ou familier. Cela peut être une période déroutante et difficile car la zone neutre est un no man’s land psychologique. Pour beaucoup, cela peut être un moment de réflexion sur nos valeurs alors que nous donnons un sens au changement qui se produit et que nous travaillons lentement pour nous sentir à nouveau «normal». Certaines personnes peuvent trouver qu’elles se tiennent un peu en retrait socialement pendant qu’elles travaillent sur leurs propres émotions et se frayent un chemin à travers une période où elles peuvent avoir l’impression qu’il n’y a plus rien à quoi s’accrocher. Il n’y a pas de délai fixe pour la zone neutre et il est utile de ne pas se précipiter. Parfois, l’inconfort amène certains à vouloir que les choses redeviennent comme avant ou à se lancer dans quelque chose de nouveau avant d’être prêts (par exemple après une rupture ou une perte). Tolérer l’inconfort et permettre à ce processus de se dérouler en son temps est la clé d’une transition réussie.

  1. Un nouveau départ

À un moment donné dans le futur, il y aura à nouveau un sentiment de familiarité et d’une identité stabilisée à notre nouveau mode de vie. Les nouveaux départs sont souvent associés à l’optimisme et à l’anticipation, au regain d’énergie et au réengagement dans la vie. Tout le travail intérieur qui se déroule pendant la zone neutre vaut la peine d’être vécue lorsque nous regardons autour de nous et réalisons que nous sommes épanouis dans notre nouveau mode de vie.

Prenez bien soin de vous 🙂

Sandrine