Qu’est ce que la procrastination ? Procrastination : Nous sommes assis pour travailler sur un projet important et soudain nous ressentons l’envie de ranger la buanderie ou de réorganiser notre tiroir à chaussettes ? Il peut s’agir d’un projet de travail, d’une mission ou d’une tâche administrative banale que nous ne cessons de repousser au profit d’une chose plus impérieuse. La procrastination est un phénomène mystérieux et nous en avons tous fait l’expérience. Cela crée de la frustration et de la culpabilité lorsque nous réalisons que rien d’autre que notre propre comportement n’entrave ce sentiment d’accomplissement qui nous attend lorsque nous cessons enfin l’évitement. Il peut, bien sûr, y avoir des conséquences bien plus graves à la procrastination qu’un simple sentiment de culpabilité ; par exemple, si nous reportons indéfiniment des contrôles médicaux importants, si nous n’effectuons pas des tâches essentielles au travail ou évitons des obligations financières. C’est en partie le désir d’une gratification instantanée qui nous pousse à éviter les tâches que nous percevons comme difficiles, fastidieuses ou inconfortables. Se lever et chercher quelque chose de mieux à faire lorsqu’il y a une tâche ennuyeuse devant nous est la même stratégie d’évitement qui nous pousse à sortir notre téléphone et à faire défiler les infos sur l’écran dès que nous connaissons un instant de vide. Le perfectionnisme joue également un rôle dans la procrastination, lorsque l’idée de ne pas faire quelque chose parfaitement est douloureuse. Voici quelques conseils pour éviter la procrastination 1. Connectons-nous avec notre futur moi Lorsque nous tergiversons sur une tâche, nous la déléguons essentiellement à notre futur moi. Des études ont montré que beaucoup d’entre nous percevons notre futur de la même manière que nous percevons une personne inconnue ; par conséquent, nous avons tendance à manquer d’empathie pour la pauvre personne qui va se charger de cette tâche plus tard. S’engager dans des exercices d’imagerie mentale où nous nous imaginons dans le futur en nous sentant satisfait du travail accompli que nous faisons aujourd’hui peut aider à nous motiver. Si nous avons du mal à nous connecter avec un futur nous, peut-être pouvons-nous imaginer que nous aidons un ami en débutant maintenant cette tâche. (Nous sommes souvent plus motivés à faire du bien aux autres plutôt qu’à nous-mêmes !) 2. La technique des petits pas Confucius disait que celui qui veut déplacer une montagne doit commencer par les petites pierres. Commencer est toujours la partie la plus difficile et généralement, une fois que nous avez commencé, nous nous demandons pourquoi nous avons attendu si longtemps. Le pire dans la procrastination est de réaliser combien nous aurions pu accomplir si nous nous étions seulement accordé plus de temps. Dans cet esprit, décomposons notre tâche en petites étapes et concentrons-nous sur une seule à la fois. Chaque petite étape franchie nous procurera un sentiment de satisfaction et augmentera notre motivation à poursuivre. Jusqu’à ce que cette motivation devienne intrinsèque, il peut être utile d’utiliser la motivation extrinsèque en prévoyant des récompenses pour chaque petit pas accompli. 3. N’attendons pas de nous sentir bien Si une tâche semble désagréable maintenant, il y a de fortes chances qu’elle soit tout aussi désagréable lorsqu’elle se présentera demain. D’une manière ou d’une autre, nous avons l’idée illusoire que nous devons avoir envie de faire quelque chose pour le faire. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. Ce qu’il faut ici, ce n’est pas plus de motivation mais plus de capacité à tolérer l’inconfort et à faire ce qui doit être fait. Même si nous ne nous considérons pas comme le personnage le plus consciencieux par nature, la tolérance à l’inconfort est une capacité qui peut être cultivée et renforcée avec la méditation de pleine conscience. Alors asseyons nous et respirons en pleine conscience avant de commencer notre tâche. Remarquons le sentiment de résistance à la tâche et permettons simplement à ce sentiment d’être là. Notons également toutes les pensées négatives que nous avons et rappelons nous que les pensées ne sont pas des faits. Rappelons nous nos objectifs sous forme de petits pas, pensons à notre futur moi, et décidons de commencer.