8ème lame : L’étonnement de Aristote Famille : Connaissance Effet : redécouverte du monde Synthèse : Je comprends que c’est en questionnant les évidences que je commence à philosopher La citation : C’est l’étonnement qui pousse à philosopher Peut-être vous est-il déjà arrivé de revenir chez vous sans le moindre souvenir du trajet, de sortir de votre douche sans avoir vraiment ressenti cette expérience si particulière qu’est le ruissellement de l’eau sur la peau, d’avoir traversé la journée sans remarquer que vous respiriez. C’est l’étonnement qui pousse à philosopher. Ce que nous dit Aristote, dans le parfait prolongement de Socrate, c’est que s’étonner c’est reconnaître sa propre ignorance. Connaître ce n’est pas accumuler des connaissances, ce n’est pas être savant. L’étonnement est la première étape dans la recherche de la vérité et donc la première étape de toute philosophie. L’étonnement c’est l’émotion que l’on ressent face à ce qui nous semble inexpliqué, incompréhensible, face à ce qui ne colle pas avec nos représentations, avec ce que l’on croyait. Car philosopher, en fait, c’est interroger nos représentations, c’est à dire interroger notre façon de regarder le monde. L’étonnement est source d’émerveillement ou d’admiration, c’est en cela que méditation et philosophie s’articulent si bien. L’exercice L’exercice : Quoi de plus familier et de plus étrange que la respiration ? Quand on y réfléchit : de l’air qui rentre dans mes poumons, le sang qui récupère de l’oxygène, qui circule grâce à un cœur qui bat sans que je ne le décide, cette drôle de machine qu’est l’être humain, que l’on soit croyant ou pas, quelle merveille ! Redécouvrons la respiration avec des yeux d’enfant. L’étonnement, c’est ce qui fait que les enfants font d’excellents philosophes, tout est question avec eux. Je remets des « pourquoi » sur tout ce qui m’entoure. Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Bio express : né en 384 avant Jésus-Christ, Aristote est l’inventeur de la logique. Il a suivi l’enseignement de Platon dans son école, l’Académie. Professeur d’Alexandre le Grand, il passait beaucoup de temps à observer les animaux et à questionner leur comportement. A la mort d’Alexandre, il doit fuir et meurt quelques mois plus tard en 323 avant JC. L’anecdote : à sa mort, Aristote connaît une longue période d’oubli, il ne revient qu’au XIIème siècle, si l’on connaît aujourd’hui la plupart des écrits de Aristote, ce sont grâce aux traductions des arabes. Le mot : le lycée est le nom de l’école que fonde Aristote en 335 avant JC, dans cette école, on apprenait à philosopher en marchant. Merveilleuse semaine !